UNIVERSITE GASTON
BERGER DE SAINT-LOUIS
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UFR DES CIVILISATIONS, RELIGIONS, ARTS
ET COMMUNICATION.
SECTION :
METIERS DU PATRIMOINE
THEME : LA LUTTE :DE LA GLOIRE
AU PROFESSIONNALISME
NIVEAU :
Licence 2
Groupe 5 : Sous
le contrôle de : Mme KANE LO
Yaya Sy
SaliouDiop
El hadjiBakhoum
Nianga DIOUF
Mamadou junior Guissé
Année académique : 2014-2015
PLAN
INTRODUCTION
I-Historique et
fondements de la lutte
1-historique
2-fondements Rituels et
folkloriques
II-De la gloire au
professionnalisme
1-La lutte
traditionnelle
2-La lutte moderne
3-Le passage au
professionnalisme
III-Les impacts de la
lutte
1-Les conséquences
positives
2-Les conséquences
négatives
CONCLUSION
INTRODUCTION
En
Afrique de l’Ouest, on parle souvent de sport sous régional, quand on cite
lalutte, du fait qu'il s'agit là d'une pratique issue de notre patrimoine socio-culturel.
Cette forme d'expression corporelle existe dans presque toutes les ethnies et
faitpartie intégrantedes éthoset des
habitus. A la fois sport, jeu et espace de création littéraire ou la poésie
s’auréole de musique et s’innerve de rythmes, la lutte est un phénomène immense
au Sénégal. La place qui lui arrive par hasard se perçoit dans l’aménagement de
l’espace habité ou des aires de jeux multifonctionnels qui lui sont notamment consacrées.
Ainsi
depuis 1974, la lutte au Sénégal a été
codifiée sous le nom de lutte sénégalaise. Elle se différencie en deux(02)
styles : la lutte traditionnelle sans frappe et la lutte traditionnelle avec
frappe.
I-
Historique et fondements de la
lutte
1-historique
D’une
part, les sources orales nous ont permis de connaître quelques hauts faits de
notre histoire, il n'en demeure pas moins qu'elles souffrent souvent d'un
manque réel de précisions et de références. Dès lors, en tentant d'approfondir
nos connaissances concernant l'histoire africaine, nous nous heurtons à un manque presque total de documents écrits
dans bien de domaines tels que la lutte traditionnelle. L'histoire du "
Lamb" est une œuvre ardue car en s’appuyant sur la tradition orale, les
faits devant être soumis à la vérification contradictoire pour pouvoir
prétendre à la vérité historique. La lutte avec frappe date de l’antiquité ;
elle s'appelait "PUGILAT" ou combat à mains nues. Dans la Grèce
antique la lutte à coups de poings fut introduite dans les écoles au même titre
que les beaux-arts et la philosophie.
En
Afrique et plus particulièrement dans notre sous-région, elle serait réapparue
dans les royaumes du Cayor, du Baol, du Djolof et dans une partie du Walo et du Sine. Dans un
passé précolonial, ces royaumes ont constitué le domaine traditionnel du Wolof.
Ils
seraient issus du morcellement de l'empire du Jolof de NdiadianeNDIAYE ( XIIe s
) intervenu au XVIe siècle précisément vers1550 après la bataille de Danki. Dès
lors, ils se constituèrent en petits royaumes indépendants en état de guerre permanente. La violence est souvent présentée comme
étant le moyen privilégie de conquête du pouvoir. On notait l'existence
d'armées redoutables et l'épisode final de toutes les batailles était le corps
à corps. Cette conception de combat était très anciennement ancrée dans
l’Afrique païenne. La lutte remplissait ainsi les fonctions d'une activité
utilitaire préparatoire à un métier de soldat. Les hommes y étaient initiés dès
le bas-âge, ce qui constituait pour eux une épreuve morale et psychologique.
D’autre part, aussi loin que l'on descende
dans l'histoire orale du Sénégal, nous apprenons que les périodes de récolte
dans les villagesont toujours été égayées par des séances de lutte.Dès lors,
seuls les rois organisaient les séances de lutte pour célébrer la fin des
récoltes.Cependant, le jeu se répandit finalement dans toutes les contrées des royaumes médiévaux, avec toutefois une
exigence : l’obligation d’adresser au prince une demande d’organiser les
séances de lutte. Le prince l’accordait en déterminant le jour de séance de
chaque demandeur. Telle est l’origine de la lutte.
2-fondements
Rituels et folkloriques
La
lutte est auréolée de nombreux rituels mystiques, qui sont des chants de
bravoure censés galvaniser les lutteurs. Le lutteur attitré porte également des
jambières faites notamment de cauris, de morceaux de peau de certains animaux,
de bouts de bois d’essences choisies, etc. fixés à de solides fils de coton
noués à plusieurs endroits .Tout cela est suivi par des cérémonies pour
conjurer le mauvais sort avant chaque combat. Au-delà de la préparation
physique des lutteurs, le cortège des marabouts accompagnant les athlètes dans
l’arène de la compétition, viennent cristalliser des prières salvatrices
censées de donner la victoire à son protégé qui arbore des gris-gris (talisman)
de même que des prises de bains rituels. Avant chaque affrontement le lutteur
se livre à la danse « Baccou » qui consiste à chanter ses prouesses en vue
d’intimider l’adversaire et de séduire son public en dansant au rythme du
tam-tam. Chants, également entonnés par les griots et griottes attitrés, qu’on
appelle alors « WOYYU LAMB ».
Le
lutteur est appelé à porter une tenue appelé « GUEMB ». Cette tenue
est composée d’un pagne mesurant environ deux mètres de long sur un mètre de
large, noué autour de la taille et passé entre les jambes, à l’inverse du sens du port habituel, de sorte que la partie
tombante se retrouve derrière soi. Une bande de cotonnade d’environ 15cm de large est croisée sous le pagne devant
soi, à la hauteur du sexe, puis attaché au dos autour de la taille et pend au-dessus
le pagne. Quelque fois, elle constitue une sorte de traine derrière le lutteur,
en raison de sa longueur.
La
tenue mise, complétée par les accoutrements aux jambes, aux bras, à la poitrine
quelque fois un bandeau au front ou une plume d’oiseau de proie fichée dans la
touffe des chevaux objet de fierté, élément de l’esthétique locale et même de
poésie amoureuse.
Dès
son arrivée dans l’arène, le lutteur se fait dégager un chemin pour passer à
travers le cercle des spectateurs. La première chose qu’il fera c’est de
nouveau lancer une pincée de sel dans l’arène pour neutraliser tous les actes
malveillants dont il pourrait être l’objet. Puis, mettant un genou à terre, il
prélèvera une poignée de sable, dira sur elle des incantations ou des paroles
propitiatoires avant de la jeter également dans l’arène.
Il
se dirigea ensuite vers les tam-tams et percutera avec une baguette d’une plante choisie la peau du tambour major.
Quelque fois, il s’en ira directement au milieu de l’arène, fichera en terre la
corne d’antilope, et se recouvrira du pagne qu’il avait attaché a l’épaule,
avant de procéder à une série de manipulation dérobées à la vue et à la
curiosité des spectateurs. Quand le lutteur se découvre enfin, il est
déshabillé le corps nu orné des
accoutrements décrits plus hauts. Alors il peut faire un tour de l’arène dans
une démarche altière et féline avant d’aller s’asseoir.
A
l’endroit où il établit son camp, se trouvent ses accompagnateurs et un
ensemble d’objets hétéroclites, dont de nombreuses bouteilles d’eaux efficaces.
Il y’a souvent un enfant parmi ses accompagnateurs qui étend entre ses jambes
un pagne, dont fixe chacun des deux bouts entre le gros orteil et l’orteil
suivant, de sorte qu’il constitue une
espèce de natte. A son milieu, le lutteur place le pagne qui le couvrait
enroulé sous la forme d’un coussinet, et se s’y assoit. Devant lui, il va de
nouveau ficher en terre sa corne et lacer autour de celle-ci, tous les objets
qui contribuent à sa sécurité face aux
manipulations adverses, et qui préservent et renforcent son efficacité technique.
II-De
la gloire au professionnalisme
1-La
lutte traditionnelle sans frappe
C’est
celle que l’on retrouve un peu partout en Afrique. Elle consiste pour ceux qui
la pratiquent à venir à bout de l’adversaire en le projetant au sol selon les
limites du règlement. Il s’agit donc de marquer sa supériorité en faisant
preuve de qualités de force de ruse d’adresse et d’agilité.
Au
Sénégal, elle est généralement pratiquée par les lutteurs halpulaar,
originaires de la région fleuve, les Diolas de la Casamance, les Peulhs de
Kolda et les Sérères du Sine, du Saloum et de la Petite côte. Alors que dans la
campagne, les rencontres se déroulent au milieu de la place du village, dans
les grandes capitales régionales, elles se déroulent généralement dans les
installations de fortune implantées dans les quartiers populaires de la
capitale.
C’est
au niveau de la lutte traditionnelle que l’on retrouve les plus grands
techniciens. Il faut souligner que la majeure partie des grands champions
actuels de la lutte Sénégalaise ont fait un passage dans les arènes de lutte
traditionnelle.
Contrairement aux
adeptes de la lutte avec frappe qui perçoivent des centaines de millions pour
un grand combat, les lutteurs traditionnels sans frappe touchent entre cent
mille (100.000) et cent cinquante mille francs ou parfois des bœufs. Cette
disparité s’explique par les prix d’entrée peu importants payés par les
spectateurs. Les organisateurs, qui bénéficient rarement de l’apport des
sponsors, font appel à des parrainages. Les lutteurs Sénégalais remportent
souvent les tournois de lutte traditionnelle en Afrique. Ils confirment leur
suprématie sur le plan continental surtout aux dépens des Nigériens.
Sur
le plan national, depuis plusieurs années, il est organisé le drapeau du Chef
de l’Etat qui réunit la crème de la lutte traditionnelle. Des efforts ont été
faits en direction des participants à cette épreuve dont les meilleurs sont
récompensés financièrement et matériellement. Pour une politique de
décentralisation l’édition 2011 du tournoi est organisée au stade Ely ManelFall
de Diourbel région du Sénégal.
2- La lutte avec frappe
ou lutte moderne
A travers le
monde, la fédération internationale de lutte amateur (FILA) a recensé plus
d’une centaine de formes de lutte. La particularité de la lutte avec frappe,
c’est d’être une forme de lutte pratiquée pour l’instant uniquement au Sénégal.
C’est une forme de lutte traditionnelle qui trouve sa spécificité dans
l’admission des coups de poings. Elle a été définie comme une « discipline où
les lutteurs utilisent les techniques de la lutte Sénégalaise plus les coups de
poing en usage en boxe anglaise».
Un combat de lutte
dure quarante-cinq minutes et prend fin avec la chute d’un des lutteurs, par
K.O comme le cas en boxe, ou parfois sur blessure d’un des lutteurs. Il arrive
aussi que les supporters d’un lutteur envahissent l’enceinte de lutte pour tirer
d’affaire leur poulain en mauvaise posture. Ce qui est de plus en plus rare, en
raison de la forte présence dissuasive des forces de sécurité. En dehors de la
perte de la rencontre, le lutteur est exposé à des sanctions réglementaires et
financières. Contrairement à la boxe ou au karaté, les adeptes de la lutte ne
portent pas de gants. C’est ce qui explique les nombreux cas de blessures
constatées à l’occasion des combats de lutte avec frappe. A Dakar, en l’absence
d’une véritable arène nationale pouvant contenir des milliers de spectateurs,
les grands combats se déroulent généralement au stade Iba Mar Diop, situé dans
la Médina, un quartier populaire de Dakar et plus fréquemment au stade Demba
DIOP situé aux alentours des quartiers populaires comme Grand-Dakar, Niarry
–Talli.
Le stade Léopold
Sédar Senghor est parfois utilisé comme lors des combats chocs qui drainent des
milliers de personnes comme par exemple le combat Moustapha Gueyede l’écurie de
FASS et Mor fadam. La popularité de la lutte est incontestable, elle suscite
l’engouement auprès de toutes les couches de la société Sénégalaise. La
location des places pour un combat entre lutteurs de haut niveau varie entre
1000 et 5000Fcfa.
Parmi les
spectateurs, on rencontre des intellectuels mais la grande majorité d’entre eux
est constituée de commerçants du quartier qui au lendemain de la victoire de
leur lutteur lui offrent des cadeaux (postes radios, téléviseurs et même des
billets d’avion).
Un combat de lutte
est aussi un défilé de mode où hommes « Ndananes » et femmes appelées «
driankés » se côtoient pour exhiber leurs tenues traditionnelles et leurs
parures. C’est le lieu aussi où les supporters des deux camps se livrent à un
jeu de pronostics.
Depuis quelques
années avec la guerre des télévisions, les grandes affiches sont retransmises
en direct. Cette médiatisation, avec l’arrivée massive des sponsors dans
l’arène, a beaucoup contribué à faire de la lutte avec frappe le sport le plus
populaire du Sénégal.
Sur
un autre registre, force est de constater que les lutteurs avec frappe sont
actuellement les sportifs les mieux payés au Sénégal. C’est ainsi que, pour un
grand combat, le cachet d’un lutteur dépasse généralement les émoluments d’un
footballeur professionnel évoluant dans club de première division pour une
période d’un an. Si MbayeGuéye, le premier tigre de Fass, et Mohamed Ndiaye dit
« Robert Diouf » ont pour la première fois de l’histoire de la lutte touché la
somme d’un million de francs CFA pour un combat de lutte dans les années 70. Le
cachet des nouveaux princes de l’arène à savoir les ModouLô de l’écurie Rock
Energie, Omar Sakho alias Balla Gaye 2 de l’école de lutte Balla GAYE, Ibrahima
Dione dit Gris Bordeau de l’écurie Fass authentique et surtout celui du « roi
des arènes »YahyaDiop alias Yékini de l’écurie Ndakaru, dépasse de loin les
soixante millions qui était le record des cachets avec l’avènement de Mohamed Ndao
dit Tyson.
3/ évolution de la
lutte
Parler
de l’évolution de la lutte traditionnelle avec frappe en milieu urbain c'est peut
être expliqué sa survie. Les combats bénéficient d'une large couverture
médiatique grâce à laquelle certains n'hésitent pas à attribuer sa pérennité.
Les journaux, la télévision, la radio contribuent à polariser l'attention de la
population vers ces combats De gladiateurs des temps modernes. ".Des
signatures de contrats et des séances d'entrainent sont projetés à la
télévision, les interviews de lutteurs en effort sont recueillis. Les journaux
par leurs titres très évocateurs combat: de Titans," choc de l'année l "le
punch face à la science dans l'arène
" participent à entretenir ce tapage médiatique digne des grandes
rencontres internationales. Il n'est pas étonnant alors que 'une bonne
affiche leur est proposée les amateurs n'hésitent pas à se déplacer en masse.
On est déjà arrivé à enregistrer des recettes allant jusqu'à 100.000.000 et même plus.
III-Les
impacts de la lutte
1-Les
conséquences positives
La lutte sénégalaise ne laisse personne
indifférent au Sénégal et lespersonnes interrogées à ce titre soutiennent que
c’est un facteur de revalorisation culturelle, traditionnelle voire
patrimoniale qui se développe à partir d’un sentiment de fierté et en font une
pratique très aimée. « La lutte, c’est ma vie, ma culture » nous dit un lutteur
de Fass Benno. La lutte est une épreuve de combat, un sport traditionnel qui
permet de rapprocher les populations, en ce sens qu’elle permet d’unir des
personnes et de favoriser les échanges culturels. La lutte occupe une place
importante dans le processus éducatif en ce qu’elle impose à l’enfant
l’apprentissage de la sociabilité à travers l’endurance acquise dans l’affrontement à armes égales avec ses
pairs, selon des règles démocratiques (ouverte à tous les garçons). Grâce à la
lutte, ce processus éducatif intègre une
découverte du terroir villageois si non de la contrée, qui élargit le repère et
l’horizon des jeunes postulants. Elle éduque également aux respects des règles
sociales collégialement convenues, portées par chacun des membres du corps
social qui, en l’occurrence, peut devenir juge avec l’aptitude à rendre le
verdict de l’affrontement.
Comme
pratique ou comme spectacle la lutte est ce pendant un moyen d’insertion des
jeunes auparavant marginalisés ou en marge de notre société. La lutte constitue
aussi un secteur de rentabilité car le vainqueur ou le champion toujours rentre
avec des biens, d’animaux comme aussi de
céréales et surtout des biens économiques. Elle est aussi un moyen de
renforcement des relations et de connaissances entre les différents acteurs.
2-Les
conséquences négatives
La
lutte avec frappe renferme en elle une bonne partie des maux dont souffrele sportmoderne : à
savoir la recherche absolue de la victoire par tous les moyens, le
mercantilisme,la politisation. Ils font d'elle hélas un phénomène quasi
incontrôlable par lesdifférentes équipes fédérales et les comités nationaux
provisoires qui se succèdent dans sa gestion.Chaque manifestation de lutte avec
frappe constituait une véritable fête à laquelle venaient communier les
spectateurs. C'est pourquoi on avait pensé à la mise sur pied d'une
réglementation commune qui devait régir cette pratique tout en observant son
côté folklorique et original.
De
nos jours le culturel meurt à petit feu pour faire face à une course effrénée
vers le profit entrainant des comportements qui défient les règles lesplus
élémentaires detoutepratique sportive.Desmesures importantes s'imposentcar il
faut reconnaitre quec'estune discipline quifaitvivre beaucoup defamilles.
Les Sénégalais
ont-ils vraiment mesuré l’impact de la lutte sur leur société ? Cette jeunesse sénégalaise aujourd’hui qui n’a aucune garantie de trouver
du travail après un cursus scolaire parfois sanctionné par de grands diplômes.
Alors qu’après un combat qui peut durer des secondes ou au plus cinq minutes,
on peut devenir millionnaire. N’y a-t-il pas lieu d’abandonner les études pour
aller chercher ces millions qui ne demandent aucun diplôme ?
Si une telle pensée arrivait à dominer
dans la conscience des jeunes sénégalais qui seraient les administrateurs de
demain ? Le Sénégal ne risque-t-il pas de souffrir de l’absence d’intellectuels
pour gouverner le pays, à l’image des pays européens avec leur politique de
restriction de naissance. Laquelle a entrainé la faiblesse de la force vive à
un certain moment dans l’emploi. Ou bien ce sont les enfants de nos parents
expatriés ayant eu la chance d’aller à l’école dans leur pays d’immigration qui
reviendront gouverner. Le cas échéant, ne se posera-t-il pas alors un problème
de culture.
C’est une bonne matière à réfléchir.
Surtout que le CNG qui est chargé de conduire ce sport, a avancé, dans une ses
sorties, le chiffre de six milles lutteurs licenciés. Ils sont combien de
lutteurs étant à la porte du CNG à la quête d’une licence sans compter ceux
qu’on appelle les amateurs qui, un jour ou l’autre peuvent se retrouver dans le
professionnalisme. Il est bon de payer de fortes sommes aux lutteurs ; mais il
est aussi bon de dire qu’un lutteur sera difficilement gouvernant. La lutte
fait partie de notre tradition, c’est vrai, mais il faut penser à l’associer
aux études, à l’image du football qui développe le concept sport / études.
Pour ce faire, l’Etat doit ipso facto se
pencher sur cette question qui, aujourd’hui semble passer inaperçue ou tout
simplement, l’Etat ferme les yeux parce que vous n’êtes pas sans savoir qu’au
Sénégal certains lutteurs valent mieux ou sont enviés par certains Ministres.
La preuve, certains leaders politiques ne tardent pas à courtiser des lutteurs
pour battre leur compagne électorale. Donc ces derniers jamais ne se mettront
en porte à faux avec ces lutteurs de peur de perdre le beau monde que drainent
ces lutteurs : les fans.
CONCLUSION
D’une façon
générale, la lutte est une pratique populaire dans de nombreux pays ? Elle est
certainement une des disciplines individuelles les plus pratiquées dans le
monde. A la fois pratique sportive et artistique, la lutte se pratique sous une
forme spontanée chez les enfants. Dans certaines sociétés, elle revêt un
caractère prestigieux. Lutter, c’est l’art de faire passer les émotions et les
actions dans l’âme du spectateur par l’expression vraie des mouvements, des
gestes, du corps et de la culture. La lutte au Sénégal s’inscrit dans le
processus de passage des jeux aux sports selon le phénomène de « sportivisation
» des jeux traditionnels. Elle apparait comme pratique sportive à part entière.
Elle reste une pratique sportive traditionnelle issue des traditions culturelles
sénégalaises. En effet, la lutte demeure ancrée dans l’imaginaire sénégalais,
lié au monde des croyances et des superstitions.
SOURCES :
GOOGLE :
Ø La lutte avec frappe. L’actualité de
la lutte sénégalaise traditionnelle avec frappe » - Article de lutte
Magazine
« La lutte sénégalaise » - Sur au-Sénégal.
Com
« La lutte sénégalaise » - Sur le site de
l’INA, un extrait de
2’ 14 sur les 7’ 28 d’un reportage réalisé pour l’émission télévisée Les coulisses de
l’exploit et diffusé par l’ORTF le 15 avril 1964 ; on y voit notamment Robert Diouf
« Yékini, la légende vivante de la
lutte sénégalaise. Le lutteur invaincu depuis neuf ans » -Interview réalisé par David Cadasse le 17
février 2006
Bonjour Tout le monde, je vous encourage à continuer à travailler davantage pour relever les défis.
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